Author : Jean des Cars

C’est en 1016 sous le règne de Vladimir que la Russie de Kiev choisit la religion orthodoxe, écartant la musulmane qui interdit l’alcool.
Il y fait construire une basilique sur le modèle de Sainte Sophie de Constantinople et épouse la fille de Basile II . Sa petite fille, la jolie Anne de Kiev épousera Henri Ier.

A la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, Moscou devient le dernier rempart de la religion orthodoxe et sera surnommée ‘la troisième Rome’

Ivan III vainqueur des mongols en 1480 instaure le symbole de l’aigle à deux têtes, l’une tournée vers l’occident, l’autre vers l’Orient.

Son fils Ivan IV surnommé ‘Le terrible’ et dernier de la dynastie Rurikovitch laisse à sa mort en 1584 un empire dévasté par 25 années de guerre.

Suivent des années de troubles jusqu’en 1613, le premier Romanov, Michel Ier, petit neveu de l’épouse d’Ivan le terrible, que l’on va chercher dans un couvent où il croupissait avec sa mère.

La crise est résorbée en 1645 quand arrive son fils Alexis Ier qui poursuit l’expansion sibérienne, annexe l’Ukraine, légalise le servage.

Son aîné le maladif Féodor III, est rapidement suivi de son frêle frère Ivan V lui-même évincé en 1682 par un demi frère, Pierre Ier ‘Le grand’.
Infatigable, Pierre le Grand veut rattraper le retard sur l’Occident. Il part travailler incognito dans les chantiers navals de Rotterdam, débauche les cerveaux occidentaux, crée une porte sur la Baltique en construisant Saint-Pétersbourg à l’occidentale sur une plaine de marais gelés la moitié de l’année.

Sa vie privée est également mouvementée car il condamnera à mort son fils Alexis, père du futur Pierre II ainsi que l’amant de sa deuxième épouse Catherine Ière, lituanienne de basse origine mais qui lui succède dès 1728 sous l’influence de Menchikov.

Les trois années de règne de Pierre II lui permettent d’envoyer Menchikov en Sibérie et de ramener le pouvoir chez les conservateurs moscovites.
On va chercher en Courlande la peu intelligente et paresseuse Anna Ivanovna, fille d’Ivan V ce qui ne plait pas aux filles de Catherine Ière, Elisabeth et sa soeur Anna, mère du futur Pierre III.

Entre son coup d’état en 1741 et sa mort 20 ans plus tard, Elisabeth Ière réhabilite la Saint Petersbourg de son père, humilie les Allemands et désigne l’idiot Pierre III à sa succession en comptant sur son épouse, l’allemande Catherine II qui avant six mois destitue et fait assassiner son mari!

Travailleuse, victorieuse de la Suède, de la Pologne, récupérant la Crimée, Catherine II collectionne les amants et les oeuvres d’art qu’elle fait venir par l’intermédiaire de Diderot et s’occupe elle même de l’éducation de son petit fils futur Alexandre Ier.

Lui succède en 1796 son fils Paul Ier fils présumé de Pierre III.
Maniaque il remet brutalement la discipline dans l’armée et l’administration, envoie son armée contre Napoléon puis finit par l’admirer , défie les Britanniques aux Indes.

En 1801 son fils Alexandre Ier le fait passer pour fou, l’emprisonne, le fait assassiner, arrête les campagnes contre les Anglais et les Indes et abroge les édits idiots de son père.

Il est défait à Austerlitz par Napoléon avec qui il négocie à Tilsit où il devient son allié contre l’Angleterre, mais se sentant plus vassal qu’allié, Alexandre Ier rompt le blocus contre l’Angleterre ce qui lance en 1812 la campagne de Russie qu’il remporte avec l’aide du général hiver et il entre à Paris en 1814.
Sa mort en 1825 loin de la capitale reste pleine de mystère puisque en 1926 Lénine fera exhumer un cercueil vide!

Un coup d’état rapidement réprimé inaugure le règne de son frère Nicolas Ier qui s’attelle à nettoyer et moderniser la Russie. Il libère la Grèce de la domination turque. La défaite de Sébastopol en 1855 sonne la fin de la guerre de Crimée qui opposait la Russie revendiquant la protection de sa communauté orthodoxe des Balkans à l’Empire Ottoman allié à la France et à l’Angleterre.

Nicolas Ier meurt déprimé en 1855, lui succède son fils Alexandre II le réformateur qui arrive enfin en 1861 à abolir le servage.
Malgré ces réformes, sous l’influence de Karl Marx, le huitième attentat des Nihilistes en 1881 aura raison du Tsar.

Son fils Alexandre III, nationnaliste surnommé ‘Colosse de la paix’ scelle en 1894 une alliance avec la France, lance le Trans-Sibérien mais de santé fragile s’éteint au profit de son fils en 1894.

Dernier Tsar, Nicolas II accumule les malchances, 1300 morts quand il offre un pot pour son mariage, une guerre catastrophique en 1905 avec le Japon et qui donne l’occasion à l’équipage du Potemkine de se mutiner, les 5000 victimes du ‘dimanche rouge’, manifestation pacifique sévèrement réprimée, un fils hémophile offrant l’opportunité au moine-guérisseur Raspoutine de prendre trop de pouvoir et qui, suspecté d’être un espion allemand dans la guerre 14 sera victime d’une tardive conspiration d’aristocrates.

Affamé par la guerre, le peuple se révolte en février 1917 et est rejoint par l’armée forçant le Tsar à abdiquer en faveur de son frère Michel qui abdiquera 24 heures plus tard.

Retour de Lénine qui signe la paix avec les Allemands qui l’avaient insidieusement laissé passer.

Le Tsar et sa famille sont assignés à résidence, pendant qu’en octobre éclate la guerre civile. Le 16 juillet 1918, les Bolcheviks aux abois devant l’avancée des contre-révolutionnaires massacrent le Tsar et son entourage et font disparaître les corps.

Les larmes coulent aussi à travers l’or.
Léon Tolstoï.

La Russie, c’est un mystère enveloppé dans une énigme.
Sir Wiston Churchill

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