Author : Svetlana Baranov

La banque sans banque

Chapitre 1 : De nouveaux comportements clients

Evolution des attentes clients :

  • La relation du client avec sa banque est devenue peu frĂ©quente, indirecte et impersonnelle.
  • Le client privilĂ©gie la praticitĂ© du service financier sur l’acteur qui le fournit

Différenciation des besoins :

  • Le client devient proactif dans ses choix et reprend le pouvoir. Pour le fidĂ©liser il faut miser sur une expĂ©rience client parfaite mĂŞlant transparence, immĂ©diatetĂ©, personnalisation et simplicitĂ©.
  • Les besoins deviennent de plus en plus spĂ©cifiques, les FinTech en tirent profite en adressant des segments entiers de clients aux besoins très spĂ©cifiques: les PME, les commerçants, les professionnels, les indĂ©pendants…
  • La digitalisation amène Ă  une diffĂ©rentiation nĂ©cessaire de l’offre par segment et donc une dĂ©multiplication du par applicatif auquel le modèle actuel de la banque n’est pas en mesure de rĂ©pondre efficacement

DĂ©finition des produits financiers :

  • Les produits financiers peuvent dĂ©sormais etre proposĂ©s indĂ©pendamment d’un compte en banque, et indĂ©pendamment les uns des autres.
  • La conception des produits et services financiers est remise en cause: ils deviennent ouverts, internationaux et les modes de contractualisation Ă©voluent.
  • Les contours des produits financiers changent, et la structure de l’organisation et du SI actuels, trop figĂ©e, ne permettra pas de rĂ©pondre efficacement Ă  ces nouveaux besoins.

Chapitre 2 : Les habits neufs de la concurrence

  • Les barrières Ă  l’entrĂ©e rĂ©glementaires, financières et technologiques sont tombĂ©es et favorisent le dĂ©veloppement des FinTech
  • Les FinTech ont commencĂ© leur dĂ©veloppement par les particuliers et le paiement, mais tous les mĂ©tiers de la banque sont concernĂ©s aujourd’hui, en particulier les plus rentables
  • Il y’a eu trois phases de dĂ©veloppement principales des FinTech: au dĂ©but ce sont des spĂ©cialistes de leur mĂ©tier, puis se crĂ©ent des nĂ©o-banques qui commencent Ă  proposer une offre bancaire, enfin, de plus en plus, les FinTech s’associent entre elles pour enrichir leur offre et passer Ă  l’Ă©chelle.
  • Les FinTech impactent pour le moment très peu les revenus, mais peuvent peser sur les marges
  • A court terme les FinTech ne sont pas une menace pour les banques, voire meme une opportunitĂ© de collaboration intĂ©ressante Ă  condition de dĂ©velopper une stratĂ©gie dans ce sens

Chapitre 3 : Les FinTech, une menace en gestation

  • La disruption va finir par arriver avec un impact certain sur les revenus pour les acteurs traditionnels: ce n’est qu’une question de temps.
  • L’impact de l’entrĂ©e des nouveaux acteurs sur les revenus des entreprises traditionnelles dans les autres industries a Ă©tĂ© d’environ 30%
  • L’Ă©volution de l’adoption cotĂ© client pourrait ĂŞtre plus rapide qu’on ne le croit : le point d’inflexion est dĂ©jĂ  atteint en Chine notamment.
  • Les FinTech pĂ©nètrent de plus en plus vite le quotidien des clients, en particulier pour les gĂ©nĂ©rations les plus jeunes avec des services comme par exemple Lydia ou Venmo
  • La LORA, Law of Accelerating Returns, permet de mettre en avant la capacitĂ© de croissance exponentielle des entreprises fondĂ©es sur les technologies de l’information
  • Les FinTech devraient bĂ©nĂ©ficier de cette croissance exponentielle et pourraient devenir une menace beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense et prendre ainsi de court les acteurs traditionnels.
  • L’enjeu pour les banques traditionnelles est d’arriver Ă  anticiper Ă  temps tous les changements Ă  venir

Chapitre 4 : Intégration des usages et des services dans un monde connecté

  • La consommation de masse laisse place Ă  l’ultra personnalisation qui passe par la maitrise de la donnĂ©e et des interfaces: il faut etre prĂ©sent au plus près deu client au bon endroit, au bon moment et sur le bon canal
  • Les interfaces intermĂ©diaires entre le client et la banque font Ă©merger la notion de finance invisible ou les services financiers sont accessibles via d’autres acteurs, et ou la banque se contente d’exĂ©cuter des taches en arrière plan
  • Les acteurs les mieux positionnĂ©s pour gĂ©rer la relation client deviennent les entreprises qui maitrisent les usages et les interactions quotidiennes avec le client: ils ont le monopole des usages. ce sont les GAFA, NATU ou BATX
  • Les gĂ©ants du Web se positionnent de plus en plus sur les services financiers en s’attaquant Ă  la partie la plus rentable de la banque: la distribution
  • Le dĂ©veloppement de la finance insisible, et par consĂ©quent les gĂ©ants du web, sont la principale menace pour les banques
  • Pour s’adapter, la banqie devra etre capable de proposer un service unitaire simple Ă  intĂ©grer pour conserver sa place dans la chaine de valeur
  • Une des pistes pour poser les fondations de la banque de demain est de construire une plateforme ouverte au service des autres acteurs de l’Ă©cosystème

L’Ouverture NĂ©cessaire de la banque: vers l’Open Banking

Chapitre 5 : Les API au coeur d’un nouveau positionnement

  • les API sont un Ă©lĂ©ment technique qui permet de faciliter la communication entre deux applications. Elles jouent donc un rĂ´le clĂ© pour s’intĂ©grer dans un Ă©cosystème: leur portĂ©e devient ainsi stratĂ©gique.
  • Les API devront aboutir a une fusion des enjeux mĂ©tiers et IT au sein de l’organisation: après la digitalisation on va assister Ă  la phase d’APIsation
  • Les API facilitent les interactions technologiques, mais aussi organisationnelles et humaines
  • La mise en place des API dans la plupart des cas nĂ©cessite la rĂ©daction d’une documentation, le dĂ©veloppement d’un portail et la dĂ©finition des modalitĂ©s d’utilisation.
  • Les API ouvertes facilitent les interactions avec les acteurs extĂ©rieurs Ă  l’entreprise
  • L’ouverture d’une organisation grâce aux API est au cĹ“ur des modèles des entreprises technologiques
  • L’ouverture de la banque, l’open banking, consiste Ă  donner accès aux donnĂ©es bancaires d’un client (avec son accord) ou de proposer des services Ă  des acteurs tiers afin qu’ils puissent dĂ©velopper leurs propres services.
  • Le processus d’ouverture reste nĂ©anmoins sĂ©curisĂ© grâce a diffĂ©rents niveaux de contrĂ´les mis en place et Ă  la traçabilitĂ© qu’offrent les API.

Chapitre 6 : L’open banking a l’origine d’opportunitĂ©s stratĂ©giques

  • Les opportunitĂ©s de l’open banking ne rĂ©sident pas uniquement dans la contrainte rĂ©glementaire de la DSP2, dont notamment le scope mĂ©tier est limitĂ©
  • Mettre en place le modèle d’open Banking revient Ă  exercer le role de super producteur dans la chaine de valeur: c’est le concept appelĂ© “Bank as a platform”
  • Construire une plateforme ouverte doit permettre aux banques d’occuper une place de choix vis-Ă -vis des FinTech, et dans la perspective de la banque sans banque
  • L’open banking reprĂ©sente aussi une opportunitĂ© d’optimiser son modèle et de maximiser son impact sur le marchĂ©, ainsi que d’externaliser l’innovation
  • La dĂ©marche permet d’amĂ©liorer le time to market pour les banques et de rentabiliser des actifs couteux
  • Tous les nouveaux entrants offrent dĂ©ja des services ouverts, et certaines banques sont Ă©galement en avance
  • Les finTech cherchent Ă  dĂ©velopper cette place de super producteur (a l’image de solarisBank), a maximiser leur impact dans l’ecosystème (TransferWise), ou bien a etendre leur scope de services pour les clients et a constuire une experience optimale (Starling Bank)
  • Les banques les plus avancĂ©es (BBVA, DBS, ING) ont dĂ©ja leur plateforme d’open API mise en place et disponible
  • Une deuxieme phase de l’open banking est amorcĂ©e pour certains, avec la proposition de services packagĂ©s ou des modules d’authentification a intĂ©grer simplement par d’autres acteurs
  • Louper le coche de l’open banking et des API pourrait etre fatal pour les banques. Les API crĂ©ent donc un effet d’irrĂ©versibilitĂ© avec un first move advantage

Demain, une banque plateforme ?

Chapitre 7 : Qu’est ce qu’une entreprise-plateforme ?

  • La multiplication des acteurs sur les activitĂ©s de production et de distribution de la banque aboutit Ă  un Ă©clatement de la chaine de valeur entre diffĂ©rents intervenants. Apparait un nouveau role de coordinateur qui consiste a capturer la valeur ainsi distribuĂ©e en construisant un point d’entrĂ©e unique pour les clients vers une multitude d’offres
  • Un nouveau role de coordinateur pour la banque qui correspond a la definition d’une plateforme : un intermĂ©diaire qui favorise la mise en relation et les interactions entre des producteurs et des consommateurs afin de crĂ©er de la valeur
  • La plateforme a 3 roles clĂ©s : permettre la rencontre, favoriser la mise en relation et sĂ©curiser la transaction entre deux parties
  • Le modele des entreprises plateformes est extremement optimal grace a l’externalisation sur le rĂ©seau de la majoritĂ© des processus et un passage a l echelle rapide grace a des couts fixes et des couts variables tres faibles : chaque utilisateur supplĂ©mentaire nĂ©cessite que très peu d’efforts
  • Pour garantir une croissance rapide, la plateforme doit respecter le principe de l’ouverture totale avec un enrĂ´lement autonome des utilisateurs ainsi que s’efforcer d’enclencher l’effet rĂ©seau en trouvant des moyens efficaces d’adresser la problĂ©matique du marchĂ© bi-face (les producteurs et les consommateurs doivent ĂŞtre simultanĂ©ment utilisateurs de la plateforme).
  • La mise en place d’un effet de rĂ©seau efficace aboutit Ă  la crĂ©ation de vĂ©ritables Ă©cosystèmes, difficiles Ă  attaquer par la suite.
  • Les banques ont des atouts pour le dĂ©veloppement de plateformes, elles peuvent par rapport Ă  leur role historique facilement favoriser la mise en relation, sĂ©curiser la transaction et permettre la recontre. Ce dernier point va nĂ©cessiter nĂ©anmoins le dĂ©veloppement d’un socle dĂ©diĂ© Ă  la mise en relation.
  • Les principaux freins au dĂ©velopement des plateformes pouir les banques seront la difficultĂ© de construire un modèle avec une ouverture totale et la faible attractivitĂ© des services financiers.
  • La nĂ©cessitĂ© de reconstituer la chaine de valeur de la banque, dĂ©sormais distribuĂ©e entre plusieurs acteurs, afin de recrĂ©er ainsi des synergies devrait favoriser le dĂ©veloppement des plateformes
  • Les opportunitĂ©s pour la construction des plateformes pour les banques sont : des plateformes P2P, B2B ( des ponts technologiques), B2C (des curateurs de produits financiers) ou en dehors de leur cĹ“ur de mĂ©tier.

Chapitre 8 : Un modèle dĂ©clinable : Quatre nuance de “banques plateformes”

  • Le modèle de “pont technologique” est très compĂ©titif, mais complexe Ă  mettre en place. Cette place est occupĂ©e par des acteurs comme Budget Insight, Bankin’, Mambu, Stripe, TrueLayer
  • Devenir curateur de produits financiers est extremement intĂ©ressant, car cela permet pour ceux qui y arrivent de construire une nouvelle experience financiere et maitriser la relation client
  • Le principe des plateformes intermediaires de distribution est d’agrĂ©ger un large scope de services financiers et de proposer une experience client intĂ©grĂ©e.
  • De nombreuses initiatives de marketplaces sont dĂ©ja en place. Starling Bank, N26, Revolut en sont les principaux avatars.
  • Le P2P repĂ©sente l’opportunitĂ© de reproduire exactement le modèle des GAFA dans l’environnement bancaire
  • Des initiatives plus crĂ©atives de plateformes peuvent etre identifiĂ©es par les banques en dehors de leur zone de confort, comme par exemple une plateforme autour de la gestion de la donnĂ©e.

Négocier le virage stratégique

Chapitre 9 : Élaborer la stratégie

  • La banque peut prendre la place d’un producteur, d’un pont technologique, d’un curateur de produits financiers ou d’un distributeur dans la chaine de valeur
  • Les FinTech cherchent Ă  occuper toutes les places a la fois et adoptent des strategies multidimensionnelles en misant sur leur service initial, mais aussi en tirant parti de l’open banking pour s’intĂ©grer avec d’autres acteurs ou construire une marketplace. Starling Bank est un des modèles les plus aboutis dans ce sens.
  • Bien que certaines FinTech affichent leur ambition de construire une nouvelle expĂ©rience client intĂ©grĂ©e, la volontĂ© de s’associer avec l’Ă©coystème peut nĂ©anmoins aussi tĂ©moigner simplement de leur volontĂ© de passer Ă  l’Ă©chelle rapidement.
  • Les banques devront, pour pouvoir mettre en place une stratĂ©gie de positionnement multiple, respecter le prĂ©requis de sĂ©paration de la production et la distribution pour crĂ©er un vĂ©ritable rapport client/fournisseur, ce qui nĂ©cessitera de revoir l’organisation actuelle en consĂ©quences
  • Les positionnements les plus innovants pour les banques ont plus de chances de rĂ©ussir grace a des initiatives “protĂ©gĂ©es” du reste de l’organisation, grace a la crĂ©ation de structures autonomnes.
  • L’ambidextrie organisationnelle des banques se caractĂ©rise de plus en plus par le lancement de structures indĂ©pendantes: Marcus pour Goldman Sachs, Yolt pour ING, Artha pour First direct ou Max pour le CrĂ©dit mutuel ArkĂ©a

Chapitre 10 : De nouvelles perspectives pour les stratégies concurrentielles

  • Les pratiques classiques de construction de la stratĂ©gie qui fonctionnent bien dans un monde stable doivent Ă©voluer au profit d’approches plus souples pour faire face a un monde de dĂ©sĂ©quilibre permanent.
  • Face a l’incertitude, dĂ©finir un scĂ©nario d’Ă©volution devient risquĂ© et engageant pour les dirigeants, ils peuvent nĂ©anmoins dĂ©porter la contrainte sur construction d’une vision gĂ©nĂ©rale. Dans tous les cas, la direction gĂ©nĂ©rale a un rĂ´le clĂ© a jouer dans la rĂ©ussite de la transformation digitale en dĂ©finissant, dĂ©fendant et incarnant cette vision au sein et Ă  l’extĂ©rieur de la banque
  • Imiter les concurrents permet Ă  première vue de limiter les dĂ©gâts, mais empĂŞche les entreprises de construire un avantage concurrentiel a long terme et fait miroiter qu’il est possible d’Ă©chapper Ă  l’inĂ©luctabilitĂ© de la prise de risque propre au monde technologique.
  • Pour faire face a un environnement d’incertitutes, la capacitĂ© d’adaptation est une des stratĂ©gies les plus pertinentes Ă  adopter pour des entreprises matures telles que les banques. Pour ce faire il s’agit de passer d’un role de planificateur de ressources (logique de push program) a un coordinateur de ressources (logique de pull platform)
  • Developper une approche de pull platform a minima pour les activitĂ©s nouvelles de la banque, c’est construire un modèle plus souple et adaptable en ligne avec la perpĂ©tuelle Ă©volution du monde digital.
  • Ce nouveau modèle repose sur une souplesse de la base technologique, une bonne circulation de l’information, la facilitĂ© d’interaction avec les acteurs, de nouvelles pratiques de management, une organisation dĂ©centralisĂ©e et un changement de mĂ©thodologies, de culture et de politiques de gestion des ressources himaines.
  • Trois banques se distinguent dans leur approche de la construction de nouveau modèle: DBS, ING et BBVA
  • Les cinq niveaux d’Ă©volution pour de devenir une entreprise technologique sont: la technologie, l’information les mĂ©thodologies, l’organisation et l’individu

Les Impératifs pour rester compétitif

Chapitre 11 : La banque de demain sera technologique ou ne sera pas

  • La digitalisation a, pour le moment, surtout concernĂ© le dĂ©veloppement de nouvelles interfaces client, mais pour aller plus loin il faut revoir tous les processus en profondeur, du back jusqu’au front
  • Les Ă©volutions Ă  venir pour la banque ne pourront se faire qu’au prix d’une collaboration totale de toutes les ressources de l’organisation: la technologie est dĂ©sormais une affaire de stratĂ©gie.
  • Les fondations technologiqes du passĂ© nuisent malheureusement Ă  la mise en place d’un modèle d’entreprise capable de s’adapter aux nouvelles attentes des clients et gĂ©nèrent des couts de plus en plus Ă©levĂ©s. L’Ă©lĂ©ment incriminĂ© est le mainframe
  • Pour s’adapter, le SI bancaire doit etre revu en profondeur, ce qui peut se concrĂ©tiser par sa refonte totale ou a minima une logique plus pragmatique qui consiste a faire des evolutions tactiques au fur et a mesure
  • Repartir de zero pour construire les fondations pour le modèle d’entreprise technologique de demain peut s’avĂ©rer aussi a terme ĂŞtre une bonne solution pour sortir de l’impasse

Chapitre 12 : L’information comme actif principal

  • L’information devient l’actif principal pour les entreprises et par consĂ©quent un Ă©lĂ©ment de diffĂ©rentiation fort au travers du potentuiel de gain d’efficacitĂ© opĂ©rationnelle et des perspectives pour amĂ©liorer la relation client qu’elle offre
  • Sa velur repose sur la cpacitĂ© d’une entreprise Ă  collecter, accĂ©der, valoriser et sĂ©curiser la donnĂ©e.
  • La construction d’une plateforme de donnĂ©es est une Ă©tape essentielle, mais se fera par Ă©tapes: use case après use case. Sa mise en place devra etre accompagnĂ©e d’un chantier autour de la gouvernance.
  • Les MĂ©thodes de machine learning offrent de nouvelles opportunitĂ©s de retraitement de l’information avec des modèles apprenants et pour certains prĂ©dictifs. Leur efficacitĂ© est souvent bien meilleure que celle des modèles mis en place par le passĂ©
  • La valeur de la donnĂ©e rĂ©side dans les opportunitĂ©s d’amĂ©lioration du modèle opĂ©rationnel ou encore le potentiel qu’elle offre pour modifier la conception des produits et services.
  • Assurer la sĂ©curitĂ© de la donnĂ©e va devenir une tache compliquĂ©e pour les entreprises d’un point de vue technique, mais aussi en terme de communication pour rassurer le client

Chapitre 13 : Apprendre a naviguer dans un monde d’incertitudes

  • Il est devenu difficile de se projeter sur un plan a long terme pour les entreprises; la mise en oeuvre opĂ©rationnelle de la stratĂ©gie doit donc intĂ©grer des approches plus souples, qui sont plus adaptĂ©es au monde digital
  • Les MĂ©thodologies agiles doivent donner une souplesse Ă  la phase de dĂ©veloppement au travers d’une dĂ©marche d’itĂ©ration en continu permettant d’Ă©viter “l’effet tunnel” qui repĂ©sente l’Ă©cueil classique des mĂ©thodes dites de cycle en V consistant Ă  chercher Ă  tout spĂ©cifier de manière figĂ©e en amont du projet
  • L’introduction des mĂ©thodologies agiles s’accompagne d’un nĂ©cessaire changement culturel, avec des approches reposant sur le product management (quoi faire) Ă  la place du projet management (comment faire)
  • le project management se compose d’un ensemble de mĂ©thodologies qui reposent sur l’expĂ©rimentation et la boucle “tester-mesurer-apprendre”. Elles s’appliquent tout au long du cycle de vie du produit, et visent Ă  sa’ssurer de l’adĂ©quation du produit avec le client.
  • Le client va devenir un Ă©lĂ©ment clĂ© de la stratĂ©gie des entreprises. Pour cela, il faut capter et mesurer en permanence ses retours, mettre en place des boucles de feedback, et surtout prĂ©parer l’organisation pour permettre de diffuser et accĂ©der Ă  la donnĂ©e de manière simple et sĂ©curisĂ©e pour tous les collaborateurs
  • D’un point de vue technologique, il faut assi introduire une notion d’Ă©voluvitĂ©, en mettant en place de nouveaux outils et de nouvelles mĂ©thodologies pour permettre des temps d’adaptation et de rĂ©action plus courts afin de faciliter les mises en production

Chapitre 14 : Sortir d’une logique de controle centralisĂ©

  • Pour atteindre un time to market plus rapide, il faut dĂ©cloisonner et dĂ©centraliser les dĂ©cisions dans les grandes organisations
  • L’objectif de devenir orientĂ© client contribue grandement au phenomene de decentralisation : les operationnels plus proches des utilisateurs disposent de l’information en premier et doivent pouvoirs solliciter les bonnes ressources rapidement pour remplir leur objectif de satisfaire le client
  • Constituer des petites Ă©quipes autonomes pluridisciplinaires, appelĂ©es souvent Squads, permet de mettre en oeuvre cette approche pluis fluide au niveau de l’organisation
  • Le dĂ©coupage de l’organisation en Ă©quipes autonomes peut se faire par composant (component team) par fonctionnalitĂ©s (feature team) ou par objectif (impact team)
  • Des initiatives transverses aux Ă©quipes autonomes CrĂ©Ă©es permettent d’assurer la cohĂ©rence globale, et d’Ă©viter de recrĂ©er des silos: des tribus, des chapters, des guildes
  • Pour donner de la visibilitĂ© au reste de l’organisation et Ă  la direction des roles clĂ©s permettent de faciliter la communication avec l’Ă©quipe et de s’assurer de son alignement avec la stratĂ©gie : un role de product owner permet de garantir que le produit est bien livrĂ©, un role de product manager doit s’assurer que le bon produit est livrĂ©
  • La nouvelle organisation nĂ©cessite la mise en place de nouvelles pratiques de management : un pilotage par objectif chiffrĂ©s (OKR), des rituels intra-Ă©quipes pour favoriser la collaboration et des modes de management plus horizontaux (en terme de positionnement organisationnel et de posture des managers)

Chapitre 15 : Valoriser l’individu

  • Pour mener a bien la transformation les banques ont besoin d’attirer des ressources en interne et pour ce faire elles doivent faire Ă©voluer les codes du travail dans l’entreprise
  • Tandis qu’aujourd’hui les comportements sont marquĂ©s par des codes politiques, les nouvelles recrues sont au contraire Ă  la recherche d’Ă©thique et de sens dans leur travail au quotidien, dans la mission de l’entreprise voir au niveau de son impact sur la sociĂ©tĂ© ou la planète
  • Les jeunes talents sont Ă  la recherche de libertĂ© et d’autonomie au quotidien, ce qui se manifeste par le dĂ©veloppement du phĂ©nomène des feelances. les entreprises peuvent nĂ©anmoins Ă©voluer Ă©galement pour construire un nouvel environnement qui satisfasse ce besoin de libertĂ©
  • La rĂ©alisation de l’individu passe par une gestion autonomne de sa carrière et de sa formation
  • Pour rĂ©pondre Ă  ce besoin les entreprises peuvent mettre l’Ă©cosystème Ă  profit au travers d’initiatives internes qui permettent de s’imprĂ©gner de l’extĂ©rieur, d’initiatives d’open innovation afin de co-constuire avec d’autres, de mĂ©caniques d’excubation pour aller Ă  la rencontre de l’extĂ©rieur et de modèles nouveaux qui permettent aux salariĂ©s d’aller puiser l’inspiration dans l’ecosystème en toute autonomie
  • L’entreprise doit devenir un point d’accès au monde extĂ©rieur, plutĂ´t qu’une barrière de protection face Ă  celui ci

Bonus :

Jeff Bezos : la notion d’Ă©quilibre vie professionnel/vie privĂ©e sous entend qu’il y a un forcĂ©ment une sĂ©paration, or pour lui ce sont deux parties intĂ©grĂ©es qui n’ont pas Ă  etre en compĂ©tition, il affirme que si l’on est heureux Ă  la maison, on est heureux au travail, et rĂ©ciproquement. Il faut le voir comme une boucle, non pas une coupure.

Ricardo forcano, global head of talenmt and culture BBVA : les cadres doivent arreter d’etre des managers qui supervisent ce que chaque personne de leur Ă©quipe doit faire et qui prennent la plus grosse part des dĂ©cisisions – et doivent devenir des servants leaders, des dirigeants qui inspirent avec une vision, un but; ils communiquent une stratĂ©gie, donnent du pouvoir Ă  leurs Ă©quipes; ils aident leurs Ă©quipes Ă  rĂ©soudre des problèmes et agissent comme des coaches, en challengeant leurs Ă©quipes et les aidant Ă  croĂ®tre professionnellement.


Brax

Dude in his 30s starting his digital notepad