Author : Svetlana Baranov
La banque sans banque
Chapitre 1 : De nouveaux comportements clients
Evolution des attentes clients :
- La relation du client avec sa banque est devenue peu fréquente, indirecte et impersonnelle.
- Le client privilĂ©gie la praticitĂ© du service financier sur l’acteur qui le fournit
Différenciation des besoins :
- Le client devient proactif dans ses choix et reprend le pouvoir. Pour le fidéliser il faut miser sur une expérience client parfaite mêlant transparence, immédiateté, personnalisation et simplicité.
- Les besoins deviennent de plus en plus spĂ©cifiques, les FinTech en tirent profite en adressant des segments entiers de clients aux besoins très spĂ©cifiques: les PME, les commerçants, les professionnels, les indĂ©pendants…
- La digitalisation amène Ă une diffĂ©rentiation nĂ©cessaire de l’offre par segment et donc une dĂ©multiplication du par applicatif auquel le modèle actuel de la banque n’est pas en mesure de rĂ©pondre efficacement
DĂ©finition des produits financiers :
- Les produits financiers peuvent dĂ©sormais etre proposĂ©s indĂ©pendamment d’un compte en banque, et indĂ©pendamment les uns des autres.
- La conception des produits et services financiers est remise en cause: ils deviennent ouverts, internationaux et les modes de contractualisation Ă©voluent.
- Les contours des produits financiers changent, et la structure de l’organisation et du SI actuels, trop figĂ©e, ne permettra pas de rĂ©pondre efficacement Ă ces nouveaux besoins.
Chapitre 2 : Les habits neufs de la concurrence
- Les barrières Ă l’entrĂ©e rĂ©glementaires, financières et technologiques sont tombĂ©es et favorisent le dĂ©veloppement des FinTech
- Les FinTech ont commencĂ© leur dĂ©veloppement par les particuliers et le paiement, mais tous les mĂ©tiers de la banque sont concernĂ©s aujourd’hui, en particulier les plus rentables
- Il y’a eu trois phases de dĂ©veloppement principales des FinTech: au dĂ©but ce sont des spĂ©cialistes de leur mĂ©tier, puis se crĂ©ent des nĂ©o-banques qui commencent Ă proposer une offre bancaire, enfin, de plus en plus, les FinTech s’associent entre elles pour enrichir leur offre et passer Ă l’Ă©chelle.
- Les FinTech impactent pour le moment très peu les revenus, mais peuvent peser sur les marges
- A court terme les FinTech ne sont pas une menace pour les banques, voire meme une opportunité de collaboration intéressante à condition de développer une stratégie dans ce sens
Chapitre 3 : Les FinTech, une menace en gestation
- La disruption va finir par arriver avec un impact certain sur les revenus pour les acteurs traditionnels: ce n’est qu’une question de temps.
- L’impact de l’entrĂ©e des nouveaux acteurs sur les revenus des entreprises traditionnelles dans les autres industries a Ă©tĂ© d’environ 30%
- L’Ă©volution de l’adoption cotĂ© client pourrait ĂŞtre plus rapide qu’on ne le croit : le point d’inflexion est dĂ©jĂ atteint en Chine notamment.
- Les FinTech pénètrent de plus en plus vite le quotidien des clients, en particulier pour les générations les plus jeunes avec des services comme par exemple Lydia ou Venmo
- La LORA, Law of Accelerating Returns, permet de mettre en avant la capacitĂ© de croissance exponentielle des entreprises fondĂ©es sur les technologies de l’information
- Les FinTech devraient bĂ©nĂ©ficier de cette croissance exponentielle et pourraient devenir une menace beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense et prendre ainsi de court les acteurs traditionnels.
- L’enjeu pour les banques traditionnelles est d’arriver Ă anticiper Ă temps tous les changements Ă venir
Chapitre 4 : Intégration des usages et des services dans un monde connecté
- La consommation de masse laisse place Ă l’ultra personnalisation qui passe par la maitrise de la donnĂ©e et des interfaces: il faut etre prĂ©sent au plus près deu client au bon endroit, au bon moment et sur le bon canal
- Les interfaces intermĂ©diaires entre le client et la banque font Ă©merger la notion de finance invisible ou les services financiers sont accessibles via d’autres acteurs, et ou la banque se contente d’exĂ©cuter des taches en arrière plan
- Les acteurs les mieux positionnés pour gérer la relation client deviennent les entreprises qui maitrisent les usages et les interactions quotidiennes avec le client: ils ont le monopole des usages. ce sont les GAFA, NATU ou BATX
- Les gĂ©ants du Web se positionnent de plus en plus sur les services financiers en s’attaquant Ă la partie la plus rentable de la banque: la distribution
- Le développement de la finance insisible, et par conséquent les géants du web, sont la principale menace pour les banques
- Pour s’adapter, la banqie devra etre capable de proposer un service unitaire simple Ă intĂ©grer pour conserver sa place dans la chaine de valeur
- Une des pistes pour poser les fondations de la banque de demain est de construire une plateforme ouverte au service des autres acteurs de l’Ă©cosystème
L’Ouverture NĂ©cessaire de la banque: vers l’Open Banking
Chapitre 5 : Les API au coeur d’un nouveau positionnement
- les API sont un Ă©lĂ©ment technique qui permet de faciliter la communication entre deux applications. Elles jouent donc un rĂ´le clĂ© pour s’intĂ©grer dans un Ă©cosystème: leur portĂ©e devient ainsi stratĂ©gique.
- Les API devront aboutir a une fusion des enjeux mĂ©tiers et IT au sein de l’organisation: après la digitalisation on va assister Ă la phase d’APIsation
- Les API facilitent les interactions technologiques, mais aussi organisationnelles et humaines
- La mise en place des API dans la plupart des cas nĂ©cessite la rĂ©daction d’une documentation, le dĂ©veloppement d’un portail et la dĂ©finition des modalitĂ©s d’utilisation.
- Les API ouvertes facilitent les interactions avec les acteurs extĂ©rieurs Ă l’entreprise
- L’ouverture d’une organisation grâce aux API est au cĹ“ur des modèles des entreprises technologiques
- L’ouverture de la banque, l’open banking, consiste Ă donner accès aux donnĂ©es bancaires d’un client (avec son accord) ou de proposer des services Ă des acteurs tiers afin qu’ils puissent dĂ©velopper leurs propres services.
- Le processus d’ouverture reste nĂ©anmoins sĂ©curisĂ© grâce a diffĂ©rents niveaux de contrĂ´les mis en place et Ă la traçabilitĂ© qu’offrent les API.
Chapitre 6 : L’open banking a l’origine d’opportunitĂ©s stratĂ©giques
- Les opportunitĂ©s de l’open banking ne rĂ©sident pas uniquement dans la contrainte rĂ©glementaire de la DSP2, dont notamment le scope mĂ©tier est limitĂ©
- Mettre en place le modèle d’open Banking revient Ă exercer le role de super producteur dans la chaine de valeur: c’est le concept appelĂ© “Bank as a platform”
- Construire une plateforme ouverte doit permettre aux banques d’occuper une place de choix vis-Ă -vis des FinTech, et dans la perspective de la banque sans banque
- L’open banking reprĂ©sente aussi une opportunitĂ© d’optimiser son modèle et de maximiser son impact sur le marchĂ©, ainsi que d’externaliser l’innovation
- La dĂ©marche permet d’amĂ©liorer le time to market pour les banques et de rentabiliser des actifs couteux
- Tous les nouveaux entrants offrent déja des services ouverts, et certaines banques sont également en avance
- Les finTech cherchent Ă dĂ©velopper cette place de super producteur (a l’image de solarisBank), a maximiser leur impact dans l’ecosystème (TransferWise), ou bien a etendre leur scope de services pour les clients et a constuire une experience optimale (Starling Bank)
- Les banques les plus avancĂ©es (BBVA, DBS, ING) ont dĂ©ja leur plateforme d’open API mise en place et disponible
- Une deuxieme phase de l’open banking est amorcĂ©e pour certains, avec la proposition de services packagĂ©s ou des modules d’authentification a intĂ©grer simplement par d’autres acteurs
- Louper le coche de l’open banking et des API pourrait etre fatal pour les banques. Les API crĂ©ent donc un effet d’irrĂ©versibilitĂ© avec un first move advantage
Demain, une banque plateforme ?
Chapitre 7 : Qu’est ce qu’une entreprise-plateforme ?
- La multiplication des acteurs sur les activitĂ©s de production et de distribution de la banque aboutit Ă un Ă©clatement de la chaine de valeur entre diffĂ©rents intervenants. Apparait un nouveau role de coordinateur qui consiste a capturer la valeur ainsi distribuĂ©e en construisant un point d’entrĂ©e unique pour les clients vers une multitude d’offres
- Un nouveau role de coordinateur pour la banque qui correspond a la definition d’une plateforme : un intermĂ©diaire qui favorise la mise en relation et les interactions entre des producteurs et des consommateurs afin de crĂ©er de la valeur
- La plateforme a 3 roles clés : permettre la rencontre, favoriser la mise en relation et sécuriser la transaction entre deux parties
- Le modele des entreprises plateformes est extremement optimal grace a l’externalisation sur le rĂ©seau de la majoritĂ© des processus et un passage a l echelle rapide grace a des couts fixes et des couts variables tres faibles : chaque utilisateur supplĂ©mentaire nĂ©cessite que très peu d’efforts
- Pour garantir une croissance rapide, la plateforme doit respecter le principe de l’ouverture totale avec un enrĂ´lement autonome des utilisateurs ainsi que s’efforcer d’enclencher l’effet rĂ©seau en trouvant des moyens efficaces d’adresser la problĂ©matique du marchĂ© bi-face (les producteurs et les consommateurs doivent ĂŞtre simultanĂ©ment utilisateurs de la plateforme).
- La mise en place d’un effet de rĂ©seau efficace aboutit Ă la crĂ©ation de vĂ©ritables Ă©cosystèmes, difficiles Ă attaquer par la suite.
- Les banques ont des atouts pour le dĂ©veloppement de plateformes, elles peuvent par rapport Ă leur role historique facilement favoriser la mise en relation, sĂ©curiser la transaction et permettre la recontre. Ce dernier point va nĂ©cessiter nĂ©anmoins le dĂ©veloppement d’un socle dĂ©diĂ© Ă la mise en relation.
- Les principaux freins au dévelopement des plateformes pouir les banques seront la difficulté de construire un modèle avec une ouverture totale et la faible attractivité des services financiers.
- La nécessité de reconstituer la chaine de valeur de la banque, désormais distribuée entre plusieurs acteurs, afin de recréer ainsi des synergies devrait favoriser le développement des plateformes
- Les opportunités pour la construction des plateformes pour les banques sont : des plateformes P2P, B2B ( des ponts technologiques), B2C (des curateurs de produits financiers) ou en dehors de leur cœur de métier.
Chapitre 8 : Un modèle dĂ©clinable : Quatre nuance de “banques plateformes”
- Le modèle de “pont technologique” est très compĂ©titif, mais complexe Ă mettre en place. Cette place est occupĂ©e par des acteurs comme Budget Insight, Bankin’, Mambu, Stripe, TrueLayer
- Devenir curateur de produits financiers est extremement intéressant, car cela permet pour ceux qui y arrivent de construire une nouvelle experience financiere et maitriser la relation client
- Le principe des plateformes intermediaires de distribution est d’agrĂ©ger un large scope de services financiers et de proposer une experience client intĂ©grĂ©e.
- De nombreuses initiatives de marketplaces sont déja en place. Starling Bank, N26, Revolut en sont les principaux avatars.
- Le P2P repĂ©sente l’opportunitĂ© de reproduire exactement le modèle des GAFA dans l’environnement bancaire
- Des initiatives plus créatives de plateformes peuvent etre identifiées par les banques en dehors de leur zone de confort, comme par exemple une plateforme autour de la gestion de la donnée.
Négocier le virage stratégique
Chapitre 9 : Élaborer la stratégie
- La banque peut prendre la place d’un producteur, d’un pont technologique, d’un curateur de produits financiers ou d’un distributeur dans la chaine de valeur
- Les FinTech cherchent Ă occuper toutes les places a la fois et adoptent des strategies multidimensionnelles en misant sur leur service initial, mais aussi en tirant parti de l’open banking pour s’intĂ©grer avec d’autres acteurs ou construire une marketplace. Starling Bank est un des modèles les plus aboutis dans ce sens.
- Bien que certaines FinTech affichent leur ambition de construire une nouvelle expĂ©rience client intĂ©grĂ©e, la volontĂ© de s’associer avec l’Ă©coystème peut nĂ©anmoins aussi tĂ©moigner simplement de leur volontĂ© de passer Ă l’Ă©chelle rapidement.
- Les banques devront, pour pouvoir mettre en place une stratĂ©gie de positionnement multiple, respecter le prĂ©requis de sĂ©paration de la production et la distribution pour crĂ©er un vĂ©ritable rapport client/fournisseur, ce qui nĂ©cessitera de revoir l’organisation actuelle en consĂ©quences
- Les positionnements les plus innovants pour les banques ont plus de chances de rĂ©ussir grace a des initiatives “protĂ©gĂ©es” du reste de l’organisation, grace a la crĂ©ation de structures autonomnes.
- L’ambidextrie organisationnelle des banques se caractĂ©rise de plus en plus par le lancement de structures indĂ©pendantes: Marcus pour Goldman Sachs, Yolt pour ING, Artha pour First direct ou Max pour le CrĂ©dit mutuel ArkĂ©a
Chapitre 10 : De nouvelles perspectives pour les stratégies concurrentielles
- Les pratiques classiques de construction de la stratĂ©gie qui fonctionnent bien dans un monde stable doivent Ă©voluer au profit d’approches plus souples pour faire face a un monde de dĂ©sĂ©quilibre permanent.
- Face a l’incertitude, dĂ©finir un scĂ©nario d’Ă©volution devient risquĂ© et engageant pour les dirigeants, ils peuvent nĂ©anmoins dĂ©porter la contrainte sur construction d’une vision gĂ©nĂ©rale. Dans tous les cas, la direction gĂ©nĂ©rale a un rĂ´le clĂ© a jouer dans la rĂ©ussite de la transformation digitale en dĂ©finissant, dĂ©fendant et incarnant cette vision au sein et Ă l’extĂ©rieur de la banque
- Imiter les concurrents permet Ă première vue de limiter les dĂ©gâts, mais empĂŞche les entreprises de construire un avantage concurrentiel a long terme et fait miroiter qu’il est possible d’Ă©chapper Ă l’inĂ©luctabilitĂ© de la prise de risque propre au monde technologique.
- Pour faire face a un environnement d’incertitutes, la capacitĂ© d’adaptation est une des stratĂ©gies les plus pertinentes Ă adopter pour des entreprises matures telles que les banques. Pour ce faire il s’agit de passer d’un role de planificateur de ressources (logique de push program) a un coordinateur de ressources (logique de pull platform)
- Developper une approche de pull platform a minima pour les activitĂ©s nouvelles de la banque, c’est construire un modèle plus souple et adaptable en ligne avec la perpĂ©tuelle Ă©volution du monde digital.
- Ce nouveau modèle repose sur une souplesse de la base technologique, une bonne circulation de l’information, la facilitĂ© d’interaction avec les acteurs, de nouvelles pratiques de management, une organisation dĂ©centralisĂ©e et un changement de mĂ©thodologies, de culture et de politiques de gestion des ressources himaines.
- Trois banques se distinguent dans leur approche de la construction de nouveau modèle: DBS, ING et BBVA
- Les cinq niveaux d’Ă©volution pour de devenir une entreprise technologique sont: la technologie, l’information les mĂ©thodologies, l’organisation et l’individu
Les Impératifs pour rester compétitif
Chapitre 11 : La banque de demain sera technologique ou ne sera pas
- La digitalisation a, pour le moment, surtout concernĂ© le dĂ©veloppement de nouvelles interfaces client, mais pour aller plus loin il faut revoir tous les processus en profondeur, du back jusqu’au front
- Les Ă©volutions Ă venir pour la banque ne pourront se faire qu’au prix d’une collaboration totale de toutes les ressources de l’organisation: la technologie est dĂ©sormais une affaire de stratĂ©gie.
- Les fondations technologiqes du passĂ© nuisent malheureusement Ă la mise en place d’un modèle d’entreprise capable de s’adapter aux nouvelles attentes des clients et gĂ©nèrent des couts de plus en plus Ă©levĂ©s. L’Ă©lĂ©ment incriminĂ© est le mainframe
- Pour s’adapter, le SI bancaire doit etre revu en profondeur, ce qui peut se concrĂ©tiser par sa refonte totale ou a minima une logique plus pragmatique qui consiste a faire des evolutions tactiques au fur et a mesure
- Repartir de zero pour construire les fondations pour le modèle d’entreprise technologique de demain peut s’avĂ©rer aussi a terme ĂŞtre une bonne solution pour sortir de l’impasse
Chapitre 12 : L’information comme actif principal
- L’information devient l’actif principal pour les entreprises et par consĂ©quent un Ă©lĂ©ment de diffĂ©rentiation fort au travers du potentuiel de gain d’efficacitĂ© opĂ©rationnelle et des perspectives pour amĂ©liorer la relation client qu’elle offre
- Sa velur repose sur la cpacitĂ© d’une entreprise Ă collecter, accĂ©der, valoriser et sĂ©curiser la donnĂ©e.
- La construction d’une plateforme de donnĂ©es est une Ă©tape essentielle, mais se fera par Ă©tapes: use case après use case. Sa mise en place devra etre accompagnĂ©e d’un chantier autour de la gouvernance.
- Les MĂ©thodes de machine learning offrent de nouvelles opportunitĂ©s de retraitement de l’information avec des modèles apprenants et pour certains prĂ©dictifs. Leur efficacitĂ© est souvent bien meilleure que celle des modèles mis en place par le passĂ©
- La valeur de la donnĂ©e rĂ©side dans les opportunitĂ©s d’amĂ©lioration du modèle opĂ©rationnel ou encore le potentiel qu’elle offre pour modifier la conception des produits et services.
- Assurer la sĂ©curitĂ© de la donnĂ©e va devenir une tache compliquĂ©e pour les entreprises d’un point de vue technique, mais aussi en terme de communication pour rassurer le client
Chapitre 13 : Apprendre a naviguer dans un monde d’incertitudes
- Il est devenu difficile de se projeter sur un plan a long terme pour les entreprises; la mise en oeuvre opérationnelle de la stratégie doit donc intégrer des approches plus souples, qui sont plus adaptées au monde digital
- Les MĂ©thodologies agiles doivent donner une souplesse Ă la phase de dĂ©veloppement au travers d’une dĂ©marche d’itĂ©ration en continu permettant d’Ă©viter “l’effet tunnel” qui repĂ©sente l’Ă©cueil classique des mĂ©thodes dites de cycle en V consistant Ă chercher Ă tout spĂ©cifier de manière figĂ©e en amont du projet
- L’introduction des mĂ©thodologies agiles s’accompagne d’un nĂ©cessaire changement culturel, avec des approches reposant sur le product management (quoi faire) Ă la place du projet management (comment faire)
- le project management se compose d’un ensemble de mĂ©thodologies qui reposent sur l’expĂ©rimentation et la boucle “tester-mesurer-apprendre”. Elles s’appliquent tout au long du cycle de vie du produit, et visent Ă sa’ssurer de l’adĂ©quation du produit avec le client.
- Le client va devenir un Ă©lĂ©ment clĂ© de la stratĂ©gie des entreprises. Pour cela, il faut capter et mesurer en permanence ses retours, mettre en place des boucles de feedback, et surtout prĂ©parer l’organisation pour permettre de diffuser et accĂ©der Ă la donnĂ©e de manière simple et sĂ©curisĂ©e pour tous les collaborateurs
- D’un point de vue technologique, il faut assi introduire une notion d’Ă©voluvitĂ©, en mettant en place de nouveaux outils et de nouvelles mĂ©thodologies pour permettre des temps d’adaptation et de rĂ©action plus courts afin de faciliter les mises en production
Chapitre 14 : Sortir d’une logique de controle centralisĂ©
- Pour atteindre un time to market plus rapide, il faut décloisonner et décentraliser les décisions dans les grandes organisations
- L’objectif de devenir orientĂ© client contribue grandement au phenomene de decentralisation : les operationnels plus proches des utilisateurs disposent de l’information en premier et doivent pouvoirs solliciter les bonnes ressources rapidement pour remplir leur objectif de satisfaire le client
- Constituer des petites Ă©quipes autonomes pluridisciplinaires, appelĂ©es souvent Squads, permet de mettre en oeuvre cette approche pluis fluide au niveau de l’organisation
- Le dĂ©coupage de l’organisation en Ă©quipes autonomes peut se faire par composant (component team) par fonctionnalitĂ©s (feature team) ou par objectif (impact team)
- Des initiatives transverses aux Ă©quipes autonomes CrĂ©Ă©es permettent d’assurer la cohĂ©rence globale, et d’Ă©viter de recrĂ©er des silos: des tribus, des chapters, des guildes
- Pour donner de la visibilitĂ© au reste de l’organisation et Ă la direction des roles clĂ©s permettent de faciliter la communication avec l’Ă©quipe et de s’assurer de son alignement avec la stratĂ©gie : un role de product owner permet de garantir que le produit est bien livrĂ©, un role de product manager doit s’assurer que le bon produit est livrĂ©
- La nouvelle organisation nécessite la mise en place de nouvelles pratiques de management : un pilotage par objectif chiffrés (OKR), des rituels intra-équipes pour favoriser la collaboration et des modes de management plus horizontaux (en terme de positionnement organisationnel et de posture des managers)
Chapitre 15 : Valoriser l’individu
- Pour mener a bien la transformation les banques ont besoin d’attirer des ressources en interne et pour ce faire elles doivent faire Ă©voluer les codes du travail dans l’entreprise
- Tandis qu’aujourd’hui les comportements sont marquĂ©s par des codes politiques, les nouvelles recrues sont au contraire Ă la recherche d’Ă©thique et de sens dans leur travail au quotidien, dans la mission de l’entreprise voir au niveau de son impact sur la sociĂ©tĂ© ou la planète
- Les jeunes talents sont Ă la recherche de libertĂ© et d’autonomie au quotidien, ce qui se manifeste par le dĂ©veloppement du phĂ©nomène des feelances. les entreprises peuvent nĂ©anmoins Ă©voluer Ă©galement pour construire un nouvel environnement qui satisfasse ce besoin de libertĂ©
- La rĂ©alisation de l’individu passe par une gestion autonomne de sa carrière et de sa formation
- Pour rĂ©pondre Ă ce besoin les entreprises peuvent mettre l’Ă©cosystème Ă profit au travers d’initiatives internes qui permettent de s’imprĂ©gner de l’extĂ©rieur, d’initiatives d’open innovation afin de co-constuire avec d’autres, de mĂ©caniques d’excubation pour aller Ă la rencontre de l’extĂ©rieur et de modèles nouveaux qui permettent aux salariĂ©s d’aller puiser l’inspiration dans l’ecosystème en toute autonomie
- L’entreprise doit devenir un point d’accès au monde extĂ©rieur, plutĂ´t qu’une barrière de protection face Ă celui ci
Bonus :
Jeff Bezos : la notion d’Ă©quilibre vie professionnel/vie privĂ©e sous entend qu’il y a un forcĂ©ment une sĂ©paration, or pour lui ce sont deux parties intĂ©grĂ©es qui n’ont pas Ă etre en compĂ©tition, il affirme que si l’on est heureux Ă la maison, on est heureux au travail, et rĂ©ciproquement. Il faut le voir comme une boucle, non pas une coupure.
Ricardo forcano, global head of talenmt and culture BBVA : les cadres doivent arreter d’etre des managers qui supervisent ce que chaque personne de leur Ă©quipe doit faire et qui prennent la plus grosse part des dĂ©cisisions – et doivent devenir des servants leaders, des dirigeants qui inspirent avec une vision, un but; ils communiquent une stratĂ©gie, donnent du pouvoir Ă leurs Ă©quipes; ils aident leurs Ă©quipes Ă rĂ©soudre des problèmes et agissent comme des coaches, en challengeant leurs Ă©quipes et les aidant Ă croĂ®tre professionnellement.